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Jacques Chatelet

Concepteur lumière, intermittent du spectacle, 52 ans


1/ Quelles sont les règles de la conception lumière ?

Il n’y a pas de règle de conception lumière mais il y a des règles techniques : il faut respecter les angles, les forces de lumière, les intensités et les températures de couleur.
L’homme de la lumière réalise un travail de finaliste. Il crée une cohabitation, une osmose entre le metteur en scène, le scénographe, les costumes. Les éléments du spectacle sont tributaires de la lumière, qui elle, permet de les voir.

2/ Les relations avec le metteur en scène

La complicité est nécessaire avec le metteur en scène. De cette complicité naît la cohésion, la cohérence et la sensibilité. Cette complicité permet de comprendre l’autre, de rentrer dans son univers et son monde.

3/ Les relations entre régisseur et concepteur

Il faut s’accorder sur le terme de régisseur. Un régisseur, c’est quoi ? Pour la fonction publique, la fonction de régisseur son, lumière, plateau n’existe pas. A partir de là, c’est un terme réservé aux initiés. Là aussi, avec le régisseur, la relation de complicité est primordiale. Le régisseur ou chef électricien est un vrai collaborateur.
J’attends de lui qu’il traduise techniquement mes souhaits, anticipe mes espérances et mette en oeuvre mes envies dans la connaissance de sa salle.

4/ Quelles compétences techniques sont nécessaires et quelles seront les évolutions de la technique ?

Il me semble impératif de connaître les projecteurs, les instruments d’éclairage. J’élabore ma conduite lumière, sa logique de construction est primordiale.
Cependant, le travail devant le jeu d’orgues est un autre métier, une autre compétence. Je veux un résultat technique, pour cela la compétence du pupitreur (qui manipule le jeu d’orgues) répond à un métier précis.

5/ Courant de pensée et maîtres de référence

La nature et la peinture me guident, mais avant tout, il y a un courant politique artistique nécessaire à la création. On ne peut pas être apolitique. Il faut se situer, s’affirmer. Je politise mon art, les autres me politisent. Au courant des 10 dernières années, nous sommes passés d’une notion d’artisanat à une nécessité d’encadrement d’équipe et de gestion. La diminution du temps, en cohérence avec l’évolution de la société influe sur la création et les méthodes de travail. Mais le métier d’éclairagiste reste un métier d’exception.

 
 
 
 
 
 
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Dernière mise à jour le 20/07/2011